Le street art
à Lorient Bretagne Sud De l'art urbain de la terre à la mer
Du street art côté terre comme côté mer
Le street art en Bretagne c’est des grands noms de la scène artistique urbaine, des événements et des fresques monumentales, de Brest à Rennes, en passant par Morlaix… A Lorient Bretagne Sud, dans le Morbihan, le street art s’expose aussi ! C’est tout d’abord en milieu urbain que les œuvres voient le jour. La ville de Lorient est, depuis déjà des décennies, une toile blanche pour les artistes urbains.
Mais ces street artistes sèment aussi leurs œuvres sur le littoral, la vallée du Scorff ou encore celle du Blavet. Ainsi, lors de votre balade sur la côte, de Guidel à Locmiquélic, vous pourrez croiser des œuvres d’art faites à coups de bombes (aérosol) ou de colle. Cette rencontre fortuite (ou pas) peut aussi se faire pendant votre randonnée du côté de la très verte commune de Bubry ou de la Petite Cité de Caractère qu’est Pont-Scorff. Sur des blockhaus ou sur des façades de mairies, de collèges ou de maisons… A Lorient Bretagne Sud, le street art est partout !
Des pointures du street art reconnus à l’international aux artistes urbains du coin, tous essaiment leurs œuvres dans les villes de Lorient Bretagne Sud et au-delà, dans le Morbihan. Pour vous faire découvrir une partie d’entre elles, suivez le guide !
En perpétuel mouvement
Le street art est une forme d’art éphémère par essence. Dans la rue, les œuvres sont exposées au vandalisme et aux intempéries, rendant certaines d’entre elles très vulnérables. Mais, le bon côté, c’est que la découverte de nouvelles œuvres d’art urbain peut se faire chaque jour. Votre balade ne sera jamais la même !
De la rue aux galeries
Contrairement à l’époque où Jef Aérosol a commencé à semer son art dans les rues, aujourd’hui le street art n’est plus cet art « vandale ». Certains artistes d’art urbain s’exposent dans les galeries d’art, mettant le street art dans un pied d’égalité avec la photographie, la peinture ou encore la sculpture.
Une gorgée d'azur,
Jeff Aérosol
Le pionnier du pochoir
Paris, Bruxelles, New York, la Grande Muraille de Chine et… Ploemeur ! Après avoir apposé son art partout dans le monde, c’est en 2022 que l’une des œuvres de Jef Aérosol prend ses quartiers à Lorient Bretagne Sud, dans le Morbihan. A coups de pinceau et de bombe aérosol, le pionnier du pochoir et l’un des premiers street artistes français, embellit la façade de la mairie de Plœmeur avec cette œuvre XXL. On y reconnaît sa touche au simple coup d’œil : un personnage dessiné en noir et blanc et accompagné de sa signature colorée, une flèche rouge pointant (très souvent) vers le bas. Le tout, souligné des jolis vers du poète Bernard Perroy et assisté par Kelu Abstract. Une véritable pépite que les amoureux du street art, de visite à Lorient Bretagne Sud, ne manqueront pas !
8, rue des Ecoles à Ploemeur
Une collaboration ?
Il est commun que les street artistes collaborent pour réaliser une œuvre. C’est le cas ici ! Un nuage de fumée en forme de fantôme s’échappe de la pipe du marin. Aussi, les deux parties de la composition utilisent les mêmes codes. Pour reconnaître les collaborations, jetez aussi un coup d’œil aux traits de peinture !
Space Pirate,
RCF1 et Dino Voodoo
Collaboration old school
De par son passé, Lorient Bretagne Sud regorge de blockhaus. Ce sont des lieux désaffectés et chéris des street artistes pour exprimer leur art. A Locmiquélic, celui du fort de Pen Mané a été investi en 2018. D’un côté, RCF1 (Jean Moderne) appose ses mythiques fantômes qu’il utilise en guise de « pictograffitis ». De l’autre, Dino dresse le portrait d’un marin aux traits géométriques et fumant la pipe. Un motif qui fait écho à l’environnement dans lequel il se trouve : un port de plaisance et un territoire qui vit au rythme de la pêche et des marées.
Les deux street artistes reprennent ici les codes des graffitis des années 1980-1990, bicolores et aux lignes simples et rapides, faites dans l’urgence pour ne pas se faire attraper par les brigades anti-graffitis de l’époque.
Fort de Pen Mané au port de plaisance de Locmiquélic
Un crew ?
Un crew est un collectif de street artistes. A l’instar du Moker Crew, fondé en 2001 et réalisant des grandes fresques souvent inspirées de la culture populaire et des comics. Parmi ses membres, on compte Dino (Voodoo), l’une des figures de proue de l’art urbain à Lorient Bretagne Sud et dans le Morbihan.
Fresque XXL,
Moker Crew
150m² de culture hip-hop
Bientôt 20 ans et elle n’a pas pris une ride ! C’est en 2005 que les membres du Moker Crew (Dino, Aize, Jone, Mites, Sdem, Malik, Lez, Samp et Seed) ont réalisé ce graffiti XXL. Venu embellir la façade latérale d’un centre omnisports de Quéven, cette immense fresque est une commande de la Ville. Tous visiblement influencés par le monde de la BD et la culture hip hop, chaque street artiste a ajouté sa patte pour composer une histoire. Dans une variante de noirs et blancs, un petit garçon semble dépeindre sur un papier son imagination, imagée sur la partie droite. Des lettrages complètent la composition, rehaussée par des couleurs rouge-orangées.
Complexe sportif du Ronquédo à Quéven
Barbouch Ka,
Diaspora Crew
Du street art au beau milieu de la campagne
Au détour d’une route de Bubry, on tombe nez à nez sur cette fresque monumentale. Inattendu ! Située sur la façade d’un bar de cette commune rurale de la vallée du Scorff, le thème de cette œuvre d’art urbain se fond dans l’environnement. Une scène fantastique se déroule sur plusieurs mètres de haut et de long. On y retrouve des fées, des gnomes, toutes sortes d’animaux et un environnement fait de petites maisons, d’arbres sinueux, de champignons et de mousse. Les artistes du Diaspora Crew, Kaz et Ezra, ont composé d’une main de maître avec les éléments architecturaux puisque même les portes et fenêtres de la bâtisse sont inclus dans la composition.
Café de la Côte, 5873A route de Plouay à Bubry
Du street art jusqu’à Bubry !
On ne s’y attend pas et pourtant, lorsqu’on parcourt la commune rurale de Bubry, il n’est pas rare de voir de grandes fresques de street art. Sur le pan d’une maison ou sur les murs d’écoles, elles sont, la plupart du temps, réalisées par Kaz, Ezra et leurs proches, qui en ont fait leur terrain de jeu préféré.
Un graffiti commandé ?
L’époque où le street art était poursuivi par les autorités est bien révolue… Aujourd’hui, les institutions publiques n’hésitent plus à passer commande auprès des artistes urbains pour embellir et colorer les villes.
Lyrisme,
Lady M et Speedy Graphito
La musique en couleurs
Ploemeur y a pris goût ! Après Jef Aérosol, deux autres grands noms du street art sont venus embellir les murs de la ville en 2023 : Lady M et Speedy Graphito. Dans un style abstrait, des arabesques et autres motifs géométriques aux couleurs vives investissent l’espace de cette école municipale de musique. C’est le résultat d’une collaboration de haut vol puisque Speedy Graphito est l’un des précurseurs du street art en France, avec ses pochoirs aux palettes vives et inspirés de la culture populaire. Il travaillé régulièrement avec Lady M, plasticienne puisant son inspiration dans l’œuvre de Vassily Kandinsky et s’intégrant dans le courant de l’abstraction figurative. Une jolie façon de redonner ses notes de noblesse au street art !
1 rue des Pommiers à Ploemeur
Imaginaires des Murs,
Romain Froquet
Entre art contemporain
et street art
La Petite Cité de Caractère® qu’est Pont-Scorff a une vie culturelle trépidante ! En 2020, le parcours d’art contemporain « L’Art Chemin Faisant » a accueilli une belle exposition dédiée au street-art. De grands noms de la scène nationale et internationale ont répondu présents : Lek et Sowat, Romain Froquet, Sébastien Preschoux ou encore Cristobal Diaz. Aujourd’hui, Pont-Scorff conserve encore les traces de ce bel événement avec, notamment, la fresque peinte par Romain Froquet sur la façade attenante à l’Atelier d’Estienne. On y distingue l’ADN de l’artiste, adepte de grandes fresques et aux influences ethniques, il puise son inspiration dans l’art abstrait et l’art urbain.
1 rue Terrien à Pont-Scorff
A la frontière
Aujourd’hui, la ligne qui sépare l’art contemporain et le street art est devenue très fine. L’Atelier d’Estienne – Centre d’art contemporain accueille régulièrement des artistes urbains en son sein. Et même hors les murs ! A l’occasion de l’exposition « L’incertitude », Levalet a réalisé une série de collages tout au long de la rue Terrien.
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